Vaison-la-Romaine et le mont Ventoux!
On a roulé le trajet des vignobles; Gigondas, Vacqueyras, Rasteau jusqu’à Vaison-la-Romaine. Puis, on a pédalé le mont Ventoux!
Mardi, encore une super belle journée et on veut en profiter. On décide alors d’aller rouler à l’ouest du mont Ventoux au pays des vignobles plus nobles et les terroirs plus riches avec le lunch prévu à Vaison-la-Romaine. Départ vers 10h30. Il fait un peu frais mais le soleil est bon et il ne vente presque pas. Yé! On traverse la plaine vauclusienne encore une fois; Pernes-les-Fontaines, Carpentras et Aubignan où on s’arrête pour le traditionnel café du matin. La serveuse du café à côté de la fontaine nous reconnait comme québécois et nous dit qu’elle et son mari ont toujours voulu aller s’installer au Québec. Ils veulent tous venir!
On repart et on traverse alors Beaumes-de-Venise, un beau petit village charmant adossé au massif des Dentelles de Montmirail. Ça vaut le détour! Ensuite, on se promène sur de petites routes entre les champs de vigne et on grimpe et redescend sur quatre villages perchés; Gigondas, Vacqueyras, Sablet et Rasteau. On sort de cette dernière par la petite route d’en arrière qui nous fait grimper jusqu’à un petit pic à 21%! Ouch! On redescend sur Vaison-la-Romaine et la faim commence à nous tenailler. C’est le marché à Vaison! Mais les commerçants sont en train de plier bagage et on se choisit un petit resto sympa parmi un grand nombre. Après un bon repas, on redescend vers la rivière Ouvèze où se trouve une merveille archéologique et d’ingénierie; le vieux pont romain sur lequel les voitures traversent encore! 2000 ans de transport nous dévisagent!
Les vignobles s’étendant à l’ouest du mont Ventoux et des Dentelles de Montmirail
Le café à Aubignan
Le lunch à Vaison-la-Romaine
Un molosse féroce surveille nos vélos pendant que l’on mange
Pont romain vieux de 2000 ans
De là, on remonte le long faux plat jusqu’à Malaucène et on redescend vers la plaine et la maison. Il fait maintenant 28C et on arrive un peu insolé et déshydraté. Mais rien qu’une pinte de bière pression au bar du village ne peut arranger! Aussi, les hamburgers sur le BBQ de la maison sont les bienvenus pour souper! Totaux : 85 km pour 856 m de dénivelé cumulatif.
Mercredi, les jambes demandent repos et les amis se séparent pour aller marcher chacun de leur côté, soit dans les sentiers, soit au village. Jeudi, il pleut la matinée et on s’en sert pour bien récupérer, car le lendemain, vendredi, sera la montée du mythique Géant de Provence, le chauve et bien nommé « Mont Ventoux »! On le grimpera par Malaucène et la descente se fera par Bédoin.
Donc, vendredi est la journée tout indiquée pour faire la montée mythique du Ventoux car il fera chaux et il ne ventera pas. On part donc à 8 h 15 direction de la montée. On se réchauffe doucement les jambes avec le faux plat montant de 6 km qui aboutit à Malaucène. On arrête pour le traditionnel café et c‘est un départ vers 10 h 00!
On commence la montée!
Il ne fait pas trop chaud ce matin, mais la température doit augmenter. Par contre, en montant, celle-ci devrait se réduire. On parle de un degré de réduction par 100 mètres d’altitude. Il n’y a pas trop de circulation ce matin, contrairement aux autres fois qu’on a fait cette montée par les années passées. Plusieurs cyclistes sur vélo à assistance électrique nous dépassent. Le truc, c’est de maintenir une allure où on peut pédaler confortablement sans trop s’épuiser. C’est pas une course. Les premières pentes sont assez raides (9, 10%) puis ça se radoucit (3, 4, 5%) pour un temps, mais avec des passages plus ardus (11, 12%). Les paysages qui se déploient littéralement sous nos yeux sont de plus en plus grandioses avec l’altitude.
Premiers paysages qui se présentent au début de la montée
On passe la station de ski du Mont Serein pour les derniers 6 kilomètres, qui sont corsés. On aperçoit finalement la tour bien connue qui trône au sommet et que l’on peut voir des kilomètres à la ronde. On réalise aussi que, pour s’y rendre, il faudra grimper plusieurs lacets menaçants qui semblent redoutables! Le truc c’est d’y aller un coup de pédale à la fois et de ne pas trop regarder en haut...
Les trois derniers kilomètres de la montée et les lacets pour s’y rendre
Il fait 12C rendus ici, mais l’effort fourni fait en sorte que cette fraîche est la bienvenue. Finalement, on tourne le dernier virage et c’est l’arrivée! On est bien contents! On prend la traditionnelle photo devant l’affiche du 1910m.
La traditionnelle photo lors de l’arrivée au sommet
Mais ça ne prend pas de temps qu’on a froid, car on est trempés et on commence à grelotter. C’est le temps de redescendre, ce qui se fera par Bédoin et on enfile les coupe-vents. Quand on quitte le somment, on passe dans un petit nuage de grêle! Il faut être préparé à tout quand on se mesure au mont Ventoux, car la météo peut y changer sur un dix cennes! Le vent, le froid, la pluie, la neige, tout peut arriver au sommet malgré la météo qu’il fait en bas.
Le nuage de grêle qu’on a traversé en redescendant de l’autre côté
La pente est plus abrupte par Bédoin et la descente est donc plus rapide. 15 km sans pédaler! La température remonte aussi graduellement avec la descente et bientôt il fait 28C! On s’arrête pour luncher dans un petit resto à l'entrée de Bédoin et on se félicite pour un bel exploit! On retraverse la plaine par Mormoiron et Malemort-le-Comtat pour finalement arriver chez nous et on célèbre la journée avec une bouteille de mousseux! Pour souper, on fait appel à la pizzeria du village, pizzas qu’on va chercher à pied. Ainsi se conclut cette journée mémorable! Les totaux : 88 km pour 1984m de montée cumulative.
Samedi, histoire de se reposer les jambes, on décide de faire une petite escapade à vélo au marché de Pernes-les-Fontaines, 10 km. On déambule dans les ruelles encombrées de marchands de toutes sortes. On commence à penser à notre retour (jeudi) au Québec et plusieurs achètent des cadeaux à rapporter à la famille. On prend le lunch sur place dans un resto de grillades avec un petit verre de rosé pour agrémenter les plats. Puis, c’est le retour à la maison pour un après-midi de piscine et de lecture. Demain, on espère bien reprendre les bécanes pour une autre exploration régionale. La météo continue de nous être favorable.
Dimanche, nous sentant d’attaque de nouveau pour une rando de vélo, on se décide à un 40km, mais avec quand même 650m de dénivelé cumulatif, direction; Fontaine-de-Vaucluse. Ça commence à monter dès la sortie du village de Saint-Didier, et ce, pour un gros 5 km, car il faut passer la montagne par La Roque-sur-Pernes. De là, ça descend jusqu’à notre destination, Fontaine-de-Vaucluse. C’est un charmant village sis sur la rivière Sorgue.
Fontaine-de-Vaucluse et la rivière Sorgue qui l’irrigue
Souvent, au détour d’une courbe, se présentent des ruines énigmatiques nous contemplant du haut de leurs siècles
Scène typique de bord de route lors d’escapades à vélo, genêt en évidence
De là, on passe un autre village, Lagnes, puis c’est plat jusqu’à Isle-sur-la-Sorgue. C’est jour de marché et y’a du monde! Et il fait chaud, autour de 30C. Nos appareils Garmin affichent 40C au soleil. On mange sur le pouce et on retourne à la maison par un arrière petit chemin étroit et tranquille (la route de Saint-Antoine) qui nous fait monter pendant 6 kilomètres. Puis c’est la descente jusqu’à la route entre Pernes et Saint-Didier, et alors on est tout près de la maison. Ce sera donc 650m de dénivelé cumulatif sur 42 km.
Lundi, c’est jour de marché et on en profite pour une dernière fois cette année pour déambuler la rue du Cours et tous ses étals colorés et parfumés.
Le château de Thézan qui trône au bout de la rue du Cours au village est ouvert aux visiteurs aujourd’hui et certains d’entre nous visitent ce joyau architectural de la Renaissance, témoin de l'histoire du village depuis ses débuts.
Le prochain blogue sera le dernier pour ce voyage car nous retournons au Québec jeudi.
Sylvain Lemay
Je m’appelle Sylvain Lemay et je suis membre du Club depuis sa 2e année de fondation. J'ai mené des groupes cyclo-sportifs pour le Club pendant plusieurs années. J'ai aussi participé à l’organisation de plusieurs Printanières dans les années 2000. Pendant plusieurs années, j'ai donné l'atelier "Habiletés à vélo". J’ai pensé que les membres du Club seraient intéressés à lire mes récits de voyage de cyclotourisme. En effet, au fil des années, ma conjointe Louise et moi, et quelques fois avec des amis, avons fait plusieurs voyages de vélo, la majorité en cyclotourisme, en Europe (France, Italie, Majorque, Maroc), au Canada (Cabot Trail, Gaspésie etc.) et aux États-Unis (côte ouest). Lors de plusieurs de ces voyages de vélo, j'ai écrit des chroniques de nos aventures. Si l’aspect " tourisme" du cyclotourisme vous intéresse autant que le côté "cyclo", le blogue "Les voyages à vélo de Sylvain » est pour vous! Je vous propose donc mes chroniques, que je publierai à raison d’environ une par deux semaines. J’espère que vous apprécierez!