Des montagnes et des cavernes
Le lendemain de notre fabuleuse randonnée au Cap Formentor, on décide de faire de la randonnée pédestre et d’aller grimper le plus haut point de la péninsule d’Alcudia: la Talaia d’Alcudia. Mais pour se rendre au début de la piste, il nous faut prendre nos vélos jusqu’à l’Ermitage de la Victoria qui nous fait suer les pentes les plus abruptes depuis notre arrivée à Majorque!
Grimpant à vélo jusqu’à l’Ermitage de la Victoria
Une fois sur place, on verrouille les vélos et on commence la grimpe. C’est plaisant dans les arbres et la fraîcheur. Après environ 1 heure de grimpe sans arrêt, on arrive au Talaia où une vue époustouflante à 360 degrés nous attend. C’est la Méditerranée dans toute sa splendeur! J’imagine presque les navires phéniciens transportant leurs marchandises à tous les coins de cette mer, mais en y regardant bien, c’est le traversier de Barcelone qui arrive! Donc, 140 mètres de montée à vélo et 300 mètres de montée à pied. Pas pire journée.
Ensuite à pied : on grimpe jusqu’à la Talaia d’Alcudia
Un bateau phénicien? Non, c’est le traversier de Majorque. Faut bien rêver…
Le sentier est quelque peu étroit par endroits…
La magnifique côte majorquine
Le jour suivant, nous décidons d’aller rouler la dernière route de montagne du nord de l’île que nous n’avons pas encore faite. Nous retraçons le chemin inverse qui nous a mené ici en remontant depuis Pollensa jusqu’au Monastère de Lluc, où nous prenons un bon café bien mérité. Y’a encore plein de cyclistes dans cette montée et nous sentons que tout le vélo que nous avons fait sur l’île commence à payer car on est capables de suivre, et même dépasser avec nos chars d’assaut plusieurs cyclistes en vélo de route! Une très belle montée, encore ensoleillée mais dans la fraîcheur des arbres. Idéal pour grimper. Puis, c’est la longue descente vers Selva. Nous sortons de la montagne pour la dernière fois. On dîne à Campanet où nous empruntons ensuite une merveilleuse petite route de campagne qui nous fais sinuer de vallons en vallons entre deux lignes de collines nous rappelant le Luberon. Y’a beaucoup d’argent sur l’île et nous sommes souvent stupéfaits devant les riches demeures qui la parsèment. Il y en a dans les coins les plus surprenants, incluant ici, sur cette petite route perdue…
Comme c’est la veille de notre départ vers une autre ville, la tradition veut que nous allions souper au resto pour célébrer. Le Routard nous en suggère un, le Can Costa, le plus vieux restaurant de l’île. Nous ne sommes pas déçus quand nous goûtons à la spécialité de la maison: la morue gratinée au miel: succulent! Que nous prenons avec une bouteille d’un cépage de vin blanc que nous avons découvert ici et aimons beaucoup: le Verdejo. Nous engageons la conversation avec nos voisins de table, un sympathique couple de français d’Alberville dans les Alpes françaises! Ils sont aussi cyclistes et nous avons un échange plaisant sur le vélo, les masses de touristes sur l’île et la fonte des glaciers chez eux.
Le lendemain matin, nous repartons pour de nouvelles aventures à Arta pour un dernier séjour de 3 nuits avant de quitter Majorque. À suivre!
Arta, Majorque
Vendredi on part de Alcudia, direction Arta pour la dernière partie de notre séjour majorquin. En route je commence à avoir des problèmes de direction avec mon vélo. Il semble que les roulements à bille de la direction font en sorte que c’est très difficile de diriger le vélo. Va falloir que je fasse quelque chose car je ne peux rouler comme ça. On finit par arriver à Arta et on prend possession de notre AirBnB, très près du centre du village qui est très sympathique, piétonnier avec ses boutiques, cafés et restos.
Samedi, on décide de visiter à pied notre localité immédiate. Il y a un village préhistorique de la civilisation taliote, un autre terme pour la culture mégalithique, tout à côté de la ville. Ces gens vivaient ici avant que les romains ne s’y établissent. On sent le poids des siècles sur les menhirs et les dolmens…
Le poids des pierres, et des siècles
Le jour suivant, après avoir contacté notre locateur de vélo, je le convaincs de me fournir un autre vélo qui nous sera livré le lendemain matin. Yé! Car on a encore des choses à visiter! On décide donc d’aller voir les fameuses cavernes de Canyamel. Car il y a plusieurs endroits sur la côte où l’on trouve de telles cavernes. On s’y rend à vélo et on assiste à un tour guidé où on nous explique les stalactites et les stalagmites en quatre langues! Les photos parlent par elles-mêmes. Cette caverne est vieille de 5 à 6 millions d’années et certains de ses stalagmites sont presqu’aussi vieux!
Stalactites et mites des cavernes de Canyamel
Avant de prendre le chemin du retour, on s’arrête dîner dans un resto sur la plage tout près, sorte de resort pour touristes ronds (ah, ces touristes ronds, ils sont partout!). Il faut dire que c’est aussi bon pour la digestion que de manger avec vue sur la mer!
Resort au resto duquel on prend le lunch après la visite de la caverne
Le lendemain, c’est le départ direction Palma où on passera une nuit à l’hôtel avant de prendre l’avion. Il s’agit de traverser l’île presque de part en part, mais les distances ne sont pas énormes. Par la route principale, c’est 70 kilomètres, mais ce sont rarement les routes les plus intéressantes et elles sont très achalandées, alors on décide de passer par les petites routes de campagne. Côté paysage, on n’est pas déçus, mais c’est pas de la petite bière. Que c’est agréable de rouler avec sacoches avec un bon vent de dos! Ce ne fut malheureusement pas le cas pour nous… On avait un vent de face et plusieurs sections du trajet, 90 kilomètres, furent en faux plats montants… Sauf pour les derniers 5 kilomètres de pleine descente qui nous menèrent à la côte et notre dernière destination sur Majorque.
J’espère que vous aurez aimé lire nos péripéties de voyage à Majorque. Si vous avez des commentaires, n’hésitez pas. Mais ce n’est pas fini! Car nous avons quitté Majorque pour aller rejoindre des amies ayant loué une villa en Provence! On continue donc le voyage en France pour encore deux semaines de vélo, que je vous raconterai lors de prochains blogues.
Sylvain Lemay
Je m’appelle Sylvain Lemay et je suis membre du Club depuis sa 2e année de fondation. J'ai mené des groupes cyclo-sportifs pour le Club pendant plusieurs années. J'ai aussi participé à l’organisation de plusieurs Printanières dans les années 2000. Pendant plusieurs années, j'ai donné l'atelier "Habiletés à vélo". J’ai pensé que les membres du Club seraient intéressés à lire mes récits de voyage de cyclotourisme. En effet, au fil des années, ma conjointe Louise et moi, et quelques fois avec des amis, avons fait plusieurs voyages de vélo, la majorité en cyclotourisme, en Europe (France, Italie, Majorque, Maroc), au Canada (Cabot Trail, Gaspésie etc.) et aux États-Unis (côte ouest). Lors de plusieurs de ces voyages de vélo, j'ai écrit des chroniques de nos aventures. Si l’aspect " tourisme" du cyclotourisme vous intéresse autant que le côté "cyclo", le blogue "Les voyages à vélo de Sylvain » est pour vous! Je vous propose donc mes chroniques, que je publierai à raison d’environ une par deux semaines. J’espère que vous apprécierez!