Quand je suis en voiture, c’est inévitable, dès que je dépasse un vélo, je ralentis et je me tasse de plus que le 1,5 mètre réglementaire! Particulièrement en hiver, avec les voies plus étroites et les bancs de neige dans le chemin! Et aussi, parce que je sais très bien qu’en tant que cycliste, j’aime que les conducteurs prennent soin de moi. Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fasse…
J’applique ça aussi quand je suis en vélo. J’essaie de prendre soin des piétons que je croise aux intersections. Je me tasse… Le plus gros protège le plus petit…
Quand je suis en raquettes aussi! Dans nos sentiers de plus en plus multifonctionnels, je pense que c’est plus facile pour moi qui est en raquettes, de me tasser dans la neige folle, que pour quelqu’un qui n’est qu’en bottes. Je me tasse. Le plus gros protège le plus petit…
Mais voilà…. J’ai réalisé que parfois, je prends aussi soin de plus gros que moi! Quand je suis en rando dans ces mêmes sentiers multifonctionnels, que je sois en raquettes ou à pied, dès que j’entends un vélo de montagne ou un vélo dodu, je m’enlève du chemin. Parce que je sais, en tant que cycliste, que ce n’est pas toujours facile de dévier d’un chemin, surtout lorsqu’il est en montagne et enneigé !!! Alors qu’en raquettes, ou même en bottes, ce n’est pas un enjeu majeur de trouver un endroit dégagé pour me tasser… (Même si je sais que le cycliste est censé donner la priorité aux randonneurs…). Donc dans ce cas-ci, c’est le plus petit -ou le plus agile mettons- qui protège le plus gros!
Par contre, j’ai réalisé que souvent, je ne les entends qu’à la toute dernière minute… Sauf ce cycliste qui a eu la brillante idée de mettre des grelots sur son vélo dodu, et que j’ai entendu bien assez tôt pour pouvoir lui céder le chemin en toute sécurité! Aider les autres à prendre soin de nous!
Finalement, la leçon de mon père, c’était peut-être plus de prendre soin des autres, dès que c’est possible de le faire, peu importe sa grosseur…
Isa
Crédit photo : Magazine Espace
Isabelle Girard
Adepte du vélo depuis plus de 15 ans, je suis arrivée en Outaouais en 2012. Habituée aux longs rangs de campagne de la Montérégie, j’ai rapidement cherché des circuits pour rouler sur mon gros plateau… Parce que oui, j’ai eu un coup de cœur pour le Parc de la Gatineau, mais moi qui n’étais pas une grimpeuse, j’avais besoin de chefs de files pour me faire découvrir le territoire. J’ai vite compris que c’est avec Vélo Plaisirs que ça se passe !